Notre démarche
Notre démarche s'est imposée assez vite : confronter les sources sans concession, pointer les contradictions, aller si possible "aux textes d'époque" donc aux archives, dépasser les ouvrages de compilation et traitant les documents en seconde main.
Pour être franc, rien ne nous prédisposait à remettre en cause l'actuelle vulgate, "Viombois 3ème édition" livre publié en 2003 par René RICATTE, ex-lieutenant Jean-Serge. Ce dernier, baroudeur hors pair et véritable sauveur de la situation le 4 septembre 1944 est en effet un cousin germain de notre grand-mère paternelle Léa MARANDE épouse ADENOT (les deux mères sont soeurs). René RICATTE mentionne dans les effectifs du GMA-Vosges son cousin par alliance Georges ADENOT, décédé des suites de sa déportation.
Au-delà de menues erreurs dans le récit de René RICATTE, ... Georges ADENOT ne faisait pas partie du maquis GMA-Vosges, comme nous l'a confirmé également la lecture de son dossier d'homologation FFI au SHD de Vincennes ! Il était chef de sixaine dans une autre formation locale bien distincte, le 1er régiment de chasseurs vosgiens FFI du lieutenant-colonel MARLIER. Le 1er RCV-FFI et son chef ont été consciencieusement effacés de l'histoire et de la mémoire collective au profit du GMA-Vosges ! Par qui ? Dans quel but ?
Partie sur ces bases, notre enquête s'annonçait longue. Nous vous en livrons dans "Ecritures, mythe et Histoire ..." un compte rendu aussi impartial que possible et une analyse au plus près des pièces. Toutefois, l'erreur, même bien involontaire, reste humaine et nous avons également pour principe de travail de recevoir avec gratitude toute remarque et/ou précision ! Perseverare diabolicum, nous ne verrons aucun inconvénient à ce que la manifestation de la vérité invalide à l'avenir telle ou telle de nos conclusions.
Mais attention aux "on dit" et aux témoignages de complaisance : la preuve doit être apportée, et analysée !
Georges ADENOT
Ce site personnel est dédié à la mémoire de mon grand-père paternel Georges ADENOT. Il prit spontanément des risques personnels pour lutter dans l'ombre contre l'ennemi. Loin d'être un cas isolé dans son village de Moussey (Vosges), il a profité de sa situation de chef d'exploitation du chemin de fer Senones-Moussey pour participer activement à la chaîne des passeurs. Des dizaines de clandestins furent ainsi sauvés. A la veille de la Libération, il a organisé le sabotage de ses deux locomotives à vapeur surnommées la Française et l'Allemande.
Georges ADENOT fut arrêté lors de la déportation de la haute vallée du Rabodeau le 24 septembre 1944, envoyé en Allemagne à Rastatt puis au camp souterrain Vulkan de Haslach-im-Kintzigtal. Il en reviendra très affaibli avant de mourir à son domicile le 10 janvier 1946. Libre.
Jean-Michel
Georges ADENOT